Dounia web / Marseille : un jeune comorien de 22 ans tue à marseille


18 mars 2017

La victime, âgée d'une vingtaine d'années, a été retrouvée au pied d'un immeuble, samedi après-midi.

Les faits se sont produits en plein après-midi. Un jeune homme d'une vingtaine d'années a été tué par balles, ce samedi, au coeur de la cité des Lauriers, dans les quartiers nord de Marseille (Bouches-du-Rhône). La victime, qui était sortie de prison mi-janvier est décédée de plusieurs coups de feu, tirés par une arme "de type kalachnikov", a précisé le procureur de la République de Marseille.

Selon un témoin, «trois individus dont l'un porteur de l'arme» auraient visé la victime avant de prendre la fuite, a ajouté le magistrat, qui s'est rendu sur place. Ces faits s'inscrivent «sur fond de lutte de territoire» dans le cadre du trafic de drogue qui s'y déroule.

La victime a un «petit profil de trafiquant» mais appartient «à une famille plutôt connue de la police», a précisé une source proche du dossier. Ce règlement de comptes serait le 5e de l'année à Marseille, contre six à la même période, en 2016, une année noire. L'enquête a été confiée au service régional de la police judiciaire de Marseille (SRPJ). Le 1er mars, un homme de 21 ans avait déjà été tué, de plusieurs tirs de fusil de chasse, dans le même quartier.

Un ancien fief du trafic de drogue

La cité des Lauriers a été l'un des hauts lieux du trafic de drogue à Marseille, considérée comme le fief du clan dit des «Blacks». Le trafic y a cependant chuté depuis une importante opération policière menée en mai 2015, selon les autorités policières : une trentaine de personnes avaient été interpellées dont des suspects considérés comme des têtes d'affiche du trafic à Marseille. Quelques mois plus tard, néanmoins trois jeunes hommes, dont deux mineurs de quinze ans, y avaient été tués dans une fusillade.

Il s'agissait de «l'un des réseaux de trafic de produits stupéfiants les plus lucratifs» de la ville, a rappelé samedi le préfet de police Laurent Núñez. Pour empêcher le retour d'un trafic d'ampleur dans ce secteur très convoité, la police marseillaise y assure une présence régulière, notamment avec des CRS ou la brigade spécialisée de terrain (BST) : cela permet «d'empêcher une reprise durable du trafic». «Depuis le début de l'année, au-delà des opérations quotidiennes (...), 22 opérations lourdes ont été menées dans la cité avec les CRS, dont 7 depuis le 1er mars, pour un total de 65 interpellations», a-t-il souligné.

Source : Le parisien

Commentaires(0)

Connectez-vous pour commenter cet article