Journée Internationale de la Langue Maternelle


21 février 2018

Depuis près de 20 ans, l’UNESCO célèbre la Journée internationale de la langue maternelle dans le but de préserver la diversité linguistique et de promouvoir un enseignement multilingue reposant sur la langue maternelle.

L’importance de la langue maternelle dans l’enseignement

La diversité linguistique est de plus en plus menacée à mesure que des langues disparaissent. 40 % des habitants de la planète n’ont pas accès à un enseignement dans une langue qu’ils parlent ou qu’ils comprennent. Néanmoins, on constate des progrès dans le domaine de l’enseignement multilingue basé sur la langue maternelle, avec une prise de conscience croissante de son importance, en particulier pour les enfants d’âge préscolaire, et plus d’engagement en faveur de son développement dans la vie publique.

Les sociétés multilingues et multiculturelles existent à travers leurs langues, qui transmettent et préservent les savoirs et les cultures traditionnels de manière durable.

L’UNESCO utilise la Journée pour mettre l’accent sur la diversité linguistique et le multilinguisme en tant que partie intégrante du développement durable, en particulier pour atteindre les cibles 4.6 et 4.7 de l’Objectif de développement durable 4 (ODD 4) relatif à l’éducation.

Les ODD dépendent de la diversité linguistique et du multilinguisme comme contributions essentielles à l’éducation à la citoyenneté mondiale, ceux-ci favorisant les liens interculturels et de meilleures façons de vivre ensemble.

L’idée de célébrer une Journée internationale de la langue maternelle provient du Bangladesh. Elle a été approuvée à la Conférence générale de l’UNESCO en 1999 et a été observée dans le monde entier depuis 2000. Au Bangladesh, le 21 février marque l’anniversaire du jour où les Bangladais ont lutté pour la reconnaissance du bengali.

Chez nous, Mohamed Ahmed-Chamanga est un linguiste, enseignant, chercheur et écrivain comorien travaille pour le développement et la reconnaissance de la langue et de la culture comorienne.
Il propose en 1976 une méthode de transcription du shikomori2, commençant à rédiger des articles sur cette langue bantoue. Plus tard, il soutient une thèse intitulée « Le Shindzuani (Comores) : Phonologie, morphologie, lexique » (1991). Homme de culture et chercheur confirmé, Mohamed Ahmed-Chamanga a rédigé de nombreux ouvrages et articles sur le shikomori et a transcrit plusieurs contes comoriens, tout en participant à des colloques internationaux; c'est aujourd'hui un spécialiste reconnu de la langue comorienne qu'il enseigne en France à l'Institut national des langues et civilisations orientales où il est chargé de cours, tout en maintenant une étroite collaboration avec le « Centre national de documentation et de recherche scientifique » (CNDRS, Moroni et Ouani), auprès duquel il est chercheur associé..

Vous pouvez retrouver son dernièr livre " Initiation à la grammaire comorienne Le shingazidja  " chez l'édition coelacanthe.

https://www.editions-coelacanthe.com/product-page/initiation-%C3%A0-la-grammaire-comorienne-le-shingazidja-mohamed-ahmed-chamanga

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